samedi 20 décembre 2014

LE PROCHE ET LE MOYEN-ORIENT DEPUIS LA FIN DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE: DES CARTES POUR MIEUX COMPRENDRE

Le proche et le moyen orient à la veille de la première guerre mondiale

http://www.histoirealacarte.com/demos/tome02/index.php

L'évolution de la région présentée par l'émission"le dessous des cartes" en 2004 présente les différents enjeux de la région


le pétrole et le gaz,les richesses de la région

Pétrole et gaz au Moyen-Orient

la carte de l'islam et de ses deux courants principaux






jeudi 11 décembre 2014

LES ETATS UNIS ET LE MONDE;G.W BUSH ET L'EVOLUTION DE LA POLITIQUE AMERICAINE APRES LE 11 SEPTEMBRE 2001


Discours du président Bush à l’Académie militaire de West Point (01/06/2002)

L’histoire a aussi lancé un appel à votre génération. Au cours de votre dernière année à West Point, l’Amérique a été attaquée par un ennemi impitoyable et ingénieux. Vous êtes diplômés de cette Académie en temps de guerre et assumerez votre place dans un appareil militaire américain qui est puissant et honorable. Notre guerre contre le terrorisme ne fait que commencer, mais en Afghanistan le début s’est déjà soldé par une victoire.
Je suis fier des hommes et des femmes qui se sont battus quand j’en ai donné l’ordre. L’Amérique est profondément reconnaissante à tous ceux qui ont servi la cause de la liberté et à tous ceux qui ont donné leur vie pour la défendre. Cette nation respecte et fait confiance à ses militaires, et nous avons confiance dans vos victoires à venir.
Cette guerre connaîtra de nombreux revirements que nous ne pouvons pas prévoir. Il n’empêche que je suis certain d’une chose : où que nous le portions, le drapeau américain sera le symbole non seulement de notre puissance, mais aussi de la liberté. La cause nationale a toujours été plus grande que la défense nationale. Nous nous battons, comme nous l’avons toujours fait, pour une paix équitable, une paix qui favorise la liberté de l’homme. Nous défendrons la paix contre les menaces émises par les terroristes et les tyrans. Nous préserverons la paix en élaborant de bonnes relations entre les grandes puissances. Et nous généraliserons la paix en encourageant des sociétés libres et ouvertes dans tous les continents.
Les États-Unis ont l’occasion de bâtir cette paix juste, et c’est leur devoir. À partir de maintenant, c’est aussi votre défi, et nous répondrons à ce défi ensemble. Vous porterez l’uniforme d’un grand pays comme nul autre. L’Amérique n’a pas d’empire à élargir ou d’utopie à mettre en place. Nous souhaitons simplement aux autres ce que nous souhaitons pour nous-mêmes : la protection contre la violence, les fruits de la liberté et l’espoir d’une vie meilleure.
En défendant la paix, nous nous heurtons à une menace qui n’a pas de précédent. Par le passé, les ennemis avaient besoin de grandes armées et de grandes capacités industrielles pour mettre en danger le peuple américain et notre nation. Les attaques perpétrées le 11 septembre n’ont nécessité que quelques centaines de dollars entre les mains de quelques dizaines d’hommes diaboliques et pleins d’illusions. Il a fallu moins que le coût d’un char pour causer tout le chaos et les souffrances dont ils sont responsables. Le danger n’a pas disparu. Ce gouvernement et le peuple américain sont aux aguets ; nous sommes prêts, car nous savons que les terroristes ne manquent jamais ni d’argent, ni d’hommes, ni de plans.
Le danger le plus grave qui menace la liberté se situe à la croisée périlleuse des chemins que sont le radicalisme et la technologie. Lorsque se produit une prolifération d’armes chimiques, biologiques et nucléaires et qu’existe la technologie pour la fabrication de missiles balistiques, même des États faibles et de petits groupes peuvent accumuler une puissance catastrophique leur permettant de frapper de grandes nations. Nos ennemis ont indiqué qu’ils avaient l’intention de le faire et nous les avons surpris en train d’essayer de se procurer ces armes terribles. Ils veulent avoir la capacité de nous faire du chantage, de nous faire du mal ou de faire du mal à nos amis, et nous nous opposerons à eux avec toute notre force.
Durant la majeure partie du siècle dernier, la défense des États-Unis reposait sur les doctrines de la guerre froide : dissuasion et endiguement. Dans certains cas, ces stratégies s’appliquent toujours. Mais les nouvelles menaces exigent aussi de nouvelles façons de penser. La dissuasion - promesse de représailles massives contre les pays - ne veut rien dire pour les réseaux clandestins de terroristes qui n’ont ni nation ni peuple à défendre. L’endiguement est impossible lorsque des dictateurs déséquilibrés possédant des armes de destruction massive peuvent en armer des missiles ou en fournir secrètement à leurs alliés terroristes.
Nous ne pouvons pas défendre les États-Unis et leurs amis en étant optimistes. Nous ne pouvons avoir confiance dans les tyrans qui signent solennellement des traités de non-prolifération et qui systématiquement les rompent. Si nous attendons que les menaces se matérialisent, nous aurons attendu trop longtemps.
La défense du territoire et la défense antimissile sont des éléments d’une sécurité renforcée, et ce sont des priorités essentielles pour les États-Unis. Il n’en demeure pas moins que la guerre contre le terrorisme ne sera pas remportée en étant sur la défensive. Nous devons amener la bataille à l’ennemi, déranger ses plans et devancer les pires menaces avant même qu’elles ne soient mises à jour. Dans le monde dans lequel nous entrons, la seule voie qui conduira à la sécurité est la voie de l’action. Et ce pays agira.
Notre sécurité exigera les meilleurs services de renseignement possibles afin de mettre à jour les menaces dissimulées dans les grottes ou cultivées dans des laboratoires. Notre sécurité exigera la modernisation d’agences gouvernementales telles que le FBI, de façon à ce qu’elles soient prêtes à agir, et à agir rapidement, contre le danger. Notre sécurité exigera la transformation de l’appareil militaire que vous dirigerez, un appareil militaire qui devra être prêt à frapper dans les plus brefs délais dans les coins les plus reculés du monde. Notre sécurité exigera aussi que tous les Américains soient tournés vers l’avenir et déterminés et qu’ils soient prêts à une action préventive si besoin est afin de défendre notre liberté et protéger nos vies.
La tâche qui nous attend est difficile. Les choix qui s’offriront sont compliqués. Nous devons débusquer des cellules terroristes dans une soixantaine de pays en nous servant de tous les outils dont disposent la finance, les services du renseignement et les services policiers. De concert avec nos amis et alliés, nous devons toujours nous opposer de façon appropriée à la prolifération et affronter les régimes qui parrainent le terrorisme. Certains pays ont besoin d’une formation militaire afin de lutter contre le terrorisme, et nous la leur fournirons. D’autres s’opposent au terrorisme, mais tolèrent la haine qui y conduit, et cela doit changer. Nous enverrons des diplomates là où ils seront utiles et nous vous enverrons, vous nos soldats, là où vous serez utiles.
Tout État qui opte pour l’agression et le terrorisme en paiera le prix. Nous ne laisserons pas la sécurité de l’Amérique et la paix de la planète tomber à la merci de quelques terroristes, de quelques tyrans déséquilibrés. Nous lèverons cette sinistre menace qui pèse sur notre pays et sur le monde.
Comme la guerre contre le terrorisme exigera de la détermination et de la patience, elle exigera aussi une grande fermeté morale. En ce sens, notre lutte est semblable à celle de la guerre froide. Aujourd’hui, comme alors, nos ennemis sont des totalitaires, des adeptes d’une croyance au pouvoir qui ne laisse aucune place à la dignité humaine. Aujourd’hui, comme alors, ils cherchent à imposer une triste conformité, à régir chacune de nos vies et la vie tout entière.
Les États-Unis ont affronté l’impérialisme communiste sur de nombreux fronts, notamment diplomatique, économique et militaire. Mais la clarté de nos intentions morales était essentielle à notre victoire dans la guerre froide. Lorsque de grands chefs tels que John Kennedy et Ronald Reagan refusèrent de passer sur la brutalité de tyrans, ils donnèrent de l’espoir aux opposants et aux exilés et rallièrent des nations libres à une juste cause.
D’aucuns s’inquiètent qu’il soit malséant sur le plan diplomatique, ou impoli, de parler le langage du bien et du mal. Je ne suis pas d’accord. Différentes circonstances requièrent différentes méthodes, mais pas des moralités différentes. La vérité morale est pareille en toute culture, en tout temps et en tout lieu. Prendre pour cible meurtrière des civils innocents est mal, toujours et partout. Brutaliser les femmes est mal, toujours et partout. On ne peut rester neutre entre la justice et la cruauté, entre les innocents et les coupables. Nous sommes bel et bien dans un conflit entre le bien et le mal, et l’Amérique appellera le mal par son nom. En nous attaquant au mal et aux régimes sans loi, nous ne créons pas un problème, nous le révélons. Et nous dirigerons la lutte mondiale pour nous y opposer.
Tandis que nous défendons la paix, nous voyons se présenter également une occasion historique de préserver la paix. Nous avons la meilleure chance qui soit, depuis l’avènement de l’État-nation au XVIIe siècle, de bâtir un monde où les grandes puissances se font la concurrence dans la paix au lieu de se préparer à la guerre. L’histoire du siècle dernier, en particulier, fut dominée par une série de rivalités nationales destructrices qui émaillèrent notre globe de champs de bataille et de cimetières. L’Allemagne fit la guerre à la France, l’Axe combattit les Alliés, et l’Est s’affronta à l’Ouest dans des conflits par pays interposés et dans des bras de fer tendus, avec, pour toile de fond, le spectre de l’annihilation nucléaire.
La concurrence entre de grandes nations est inévitable, mais le conflit armé dans le monde ne l’est pas. De plus en plus, les États civilisés se retrouvent dans le même camp, unis par les dangers communs de la violence terroriste et du chaos. Notre pays possède et compte maintenir des forces militaires sans rivales : de cette façon, les courses déstabilisatrices aux armements des époques passées deviendront caduques, et les rivalités resteront circonscrites aux domaines du commerce et d’autres activités pacifiques.
Aujourd’hui les grandes puissances sont, en outre, de plus en plus liées par des valeurs communes au lieu d’être divisées par des idéologies contraires. Les États-Unis, le Japon et nos autres amis du Pacifique, et maintenant toute l’Europe, partagent un attachement profond à la liberté humaine, qu’incarnent de solides alliances telles que l’OTAN. Et le vent de la liberté s’est levé dans maintes autres nations.
Des générations d’officiers de West Point se sont préparées et entraînées à combattre la Russie soviétique. Je rentre tout juste d’une nouvelle Russie, de ce pays qui aujourd’hui s’avance vers la démocratie et qui est notre partenaire dans la guerre contre le terrorisme. Même en Chine, les dirigeants découvrent que la liberté économique est l’unique source véritable de la prospérité nationale. Ils découvriront aussi, à la longue, que la liberté sociale et politique est la seule vraie source de la grandeur nationale.
Dès lors que les grandes puissances partagent des valeurs communes, elles sont plus à même de faire face, ensemble, à de graves conflits régionaux, de coopérer pour prévenir les flambées de violence ou le chaos économique. Naguère, les grandes puissances rivales prenaient parti dans de difficiles problèmes régionaux, et de ce fait approfondissaient et compliquaient les divisions. Mais aujourd’hui, du Proche-Orient à l’Asie méridionale, nous rassemblons de vastes coalitions internationales afin d’augmenter la pression pour la paix. Il nous faut nouer de fortes et puissantes relations lorsque les temps sont bons, de façon à mieux gérer la crise lorsque les temps sont mauvais. L’Amérique a besoin de partenaires pour préserver la paix, et elle s’associera avec toute nation qui partage ce noble but.
Enfin, les États-Unis souhaitent plus que l’absence de guerre. Nous avons une occasion insigne de faire durer une juste paix en remplaçant la pauvreté, la répression et l’animosité dans le monde par l’espoir de jours meilleurs. Presque tout au long de l’histoire, la pauvreté s’est révélé être un mal persistant, inéluctable et quasiment universel. Or, au cours des dernières décennies, nous avons vu des pays, du Chili à la Corée du Sud, ériger une économie moderne et une société plus libre, et sortir des millions d’êtres humains du désespoir et de la privation. Et ces réalisations n’ont rien de mystérieux.
En effet, le XXe siècle s’est terminé avec un seul modèle survivant du progrès humain, fondé sur des impératifs non négociables de dignité humaine, de règle du droit, de limitation du pouvoir de l’État, de respect pour les femmes, de propriété privée, de liberté d’expression, d’égalité devant la justice et de tolérance religieuse. Les États-Unis ne peuvent pas imposer cette vision, mais ils peuvent soutenir et récompenser les États qui font les bons choix pour leur peuple. Dans le cadre de notre aide au développement, de nos efforts diplomatiques, de nos émissions à l’étranger et de notre aide à l’éducation, nous favoriserons la modération, la tolérance et les droits de l’homme. Et nous défendrons la paix qui rend tout progrès possible.
S’agissant des droits et des besoins communs de tout homme et de toute femme, il n’y a pas de conflit de civilisations. Les impératifs de la liberté s’appliquent aussi pleinement à l’Afrique qu’à l’Amérique latine et au monde islamique tout entier. Les peuples des États islamiques veulent et méritent les mêmes libertés et les mêmes possibilités que ceux de toute autre nation. Et leurs gouvernements doivent être attentifs à leurs espoirs.
Un État réellement fort ouvrira les voies légales de la dissension à tous les groupes qui poursuivent leurs aspirations sans violence. Un État progressiste engagera des réformes économiques, afin de libérer la formidable énergie d’entreprendre de son peuple. Un État en plein essor respectera les droits des femmes, car nulle société ne saurait prospérer en supprimant les débouchés pour la moitié de ses citoyens. Les mères, les pères, les enfants du monde islamique, et du monde entier, partagent les mêmes craintes et les mêmes aspirations. Pauvres, ils se débattent ; tyrannisés, ils souffrent ; et comme nous l’avons vu en Afghanistan, libérés, ils festoient.
L’Amérique a un objectif plus grand encore que celui de juguler les menaces et d’endiguer le ressentiment. Elle œuvrera en faveur d’un monde de justice et de paix au-delà de la guerre contre le terrorisme....